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4 axes de comparaison entre agriculture biologique et conventionnelle

Dernière mise à jour : 13 mai 2022


tracteur en train de labourer d'un côté, deux femmes font des paniers avec des plantes d'un autre

Le bio vs les prix bas ?

La différence entre ces deux agricultures est plus complexe que cela.

Rendez-vous compte qu'en raison des sols, de la santé des habitants, de la préservation de l'environnement, l'agriculture biologique doit devenir une évidence.

On sait que l'on vous a pas encore convaincu, nous allons donc détailler tout cela dans l'article pour que vous puissiez enfin savoir ce qui se cache vraiment derrière le bio.


Qu'est-ce que l'agriculture biologique ?

Ce système de production a été crée officiellement en 1985 mais existe en fait depuis très longtemps.

Au milieu du XXème siècle, l'agriculture dite "conventionnelle" est apparue et a amené avec elle les pesticides et les autres produits chimiques.


Cela a au bout de quelques années mis en danger la santé des sols, la biodiversité et causé des dommages sanitaires aux populations agricoles.

Le label bio a donc été crée pour mettre en valeur les producteurs qui prennent des risques de pertes de leur récolte en n'utilisant pas de pesticides mais qui prennent moins de risques sur leur santé, sur celle de la population qui les entoure et sur celle de leurs clients.


L'agriculture biologique comporte des risques de pertes de récolte car elles s'adaptent aux conditions naturelles, il n'y a pas de produits chimiques qui sont utilisées ou d'OGM qui rentrent dans le processus de fabrication.

Or, la nature ne fait pas toujours ce que l'humain attend d'elle, il arrive donc que les éléments naturels ruinent les récoltes.


1. Chimique ou naturel, quelles différences ?

couple taille les plantes au sécateur d'un côté, scientifique dans un labo de chimie d'un autre

Si des produits chimiques sont utilisés en agriculture conventionnelle, c'est donc pour assurer les rendements.

Le rôle de ces pesticides est de tuer les animaux qui pourraient s'approcher des cultures ou d'éliminer les mauvaises herbes.

Il y a également des engrais synthétiques qui ont pour fonction de nourrir les plantes.


L'agriculture biologique ne peut donc pas utiliser tous ces produits mais il est possible d'avoir recours à des pesticides dits "naturels" comme le cuivre ou la terre de diatomée.

Cette solution n'est toutefois pas la meilleure, bien que souvent utilisée en bio, car même si ces pesticides naturels sont bien moins dangereux que les pesticides chimiques, ils ne sont tout de même pas sans danger, que ce soit pour la santé ou pour l'environnement.


Les résidus de pesticides détectables restent quasiment 8 fois moins nombreux en agriculture biologique qu’en conventionnelle d'après le dernier rapport de l’European Food Safety Authority (EFSA) sur les résidus de pesticides dans les aliments.


Un peu plus de 6 % des aliments bio analysés contenaient des résidus détectables de pesticides alors que le chiffre est de 47 pour les aliments issus de l'agriculture conventionnelle (dont 2% dépasse la concentration en pesticides autorisée).

Il n'y a donc rien à voir entre les pesticides bio et les pesticides conventionnels.


Des solutions encore plus saines comme le compostage, l'agriculture régénérative, la permaculture ou même l'utilisation d'animaux (furets, vers) et de leurs engrais pour protéger et faire fructifier les cultures sont tout de même de plus en plus plébiscitées.

Des micro-organismes tels que les bactéries ou les virus peuvent également être utilisés.


2. Les pesticides chimiques, destructeurs pour la santé ?

paysan étranger avec une casquette épand des pesticides dans un champ

Difficile d'évoquer de manière exhaustive avec exactitude tous les méfaits des pesticides sur la santé mais de nombreux dangers sont déjà connus.

Même avec une faible exposition, les pesticides peuvent provoquer plusieurs dysfonctionnements et maladies. De l'infertilité masculine, des cancers...


On sait aussi aujourd'hui que les pesticides ont un effet néfaste sur le développement des fœtus.

Les pesticides peuvent en effet provoquer des avortements spontanés ou de graves malformations fœtales.


Des études épidémiologiques identifiées dans l’expertise collective de l’Inserm ont même attiré l’attention sur les effets d’une exposition aux pesticides, même à faible intensité, au cours des périodes sensibles du développement (in utero et pendant l’enfance).

Les enfants exposés in utero semblent plus susceptibles de développer des leucémies, des malformations congénitales ou des troubles neurodéveloppementaux.


Les effets sanitaires des pesticides peuvent être aigus (à court terme) ou chroniques (à long terme).

Les principales connaissances sur les effets aigus des pesticides proviennent d’observations rapportées chez des travailleurs et de cas d’intoxications documentés par les centres antipoison et de toxicovigilance.


Cela peut se limiter à des signes locaux : irritations cutanéo-muqueuses, réactions allergiques cutanées ou oculaires, vomissements, toux, gêne respiratoire...

Plusieurs organes ou systèmes (système nerveux, foie, rein...) peuvent aussi être atteints.


Pour ce qui est des effets chroniques, des études épidémiologiques ont mis en lumière des liens entre l’exposition aux pesticides et le risque d’apparition de pathologies cancéreuses et certains cancers hématopoïétiques (lymphome non hodgkinien, myélome multiple), neurologiques, de la maladie de Parkinson, de la maladie d'Alzheimer ou encore de troubles de la reproduction, comme on l'avait déjà évoqué.