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4 choses à savoir sur le social washing

Dernière mise à jour : 14 juin 2022


travail en équipe avec bonne ambiance dans un lieu bien éclairé

Apparu il y a quelques années, un peu dans la foulée du greenwashing, le "social washing" consiste à dissimuler des pratiques répréhensibles en entreprise en mettant en avant les "valeurs sociales", que cela soit fondé ou non.

Les pratiques répréhensibles en question peuvent être managériales mais peuvent aussi concerner les conditions de travail, on pense par exemple à l'exploitation de populations vulnérables et même d'enfants à l'étranger.


Plus localement, nombreuses sont les entreprises qui mettent en avant des services aux salariés sans réellement agir pour eux au quotidien.

Nous allons donc faire un point aujourd'hui pour que vous soyez informés et que vous vous ne fassiez berner par aucune entreprise.

1. Un constat alarmant...

Les études qui viennent le confirmer sont légions depuis plusieurs années, il est aujourd'hui impossible de nier l'évidence : les gens n'ont jamais été aussi malheureux au travail. Stress, pression, mépris des supérieurs, rivalité avec les collègues...

Les raisons sont nombreuses et les entreprises ne peuvent maintenant plus se cacher, elles ont une responsabilité sociale.


Il y a donc de plus en plus de normes qui les poussent à prendre leurs responsabilités, on peut parler de la fameuse loi Pacte promulguée en 2019 ou même de l’accord national interprofessionnel du 19 juin 2013.

Cet accord porte sur la qualité de vie au travail et en fait un véritable objectif de bien-être aussi bien individuellement que collectivement.


2. Situation actuelle

Les réseaux sociaux sont devenus la véritable vitrine des marques car ils leur permettent de communiquer directement auprès de leurs clients et de leurs futurs clients.

Le problème, c'est que les réseaux sociaux sont aussi très pratiques pour donner une très belle image de soi ou de son entreprise sans que cela ne soit réellement suivi d'actes.

équipe de travail mixte contente derrière un ordinateur

Ainsi, toutes les entreprises sont aujourd'hui les plus cool, les plus ouvertes, les plus agréables...

On ne sait plus vraiment qui est qui, des entreprises qui font fabriquer des vêtements en rémunérant les gens qu'ils emploient une misère et en détruisant des écosystèmes au fin fond de l'Asie se font passer pour des héroïnes sociales... c'est pour cela que l'on entend aujourd'hui parler de social washing.


Avec la période invraisemblable que nous avons vécu, il était très tentant pour les entreprises de communiquer à tort et à travers pour se donner une belle image sociale.

Au-delà de la pandémie, on vit à une époque où beaucoup de gens se sentent discriminés et où tout est bon pour faire du business.


Diversité ethnique, questions d'orientations sexuelles... les marques (et surtout les grandes marques) utilisent à tort et à travers ces questions là pour se donner une image de marque engagée sur les questions sociales alors que ce sont parfois les mêmes marques que l'on retrouve dans les scandales d'évasion fiscale ou d'exploitation de populations pauvres.


En outre, on vous invite à vous interroger sur les pratiques internes de ces entreprises lorsque vous les voyez s'ériger en activiste de l'égalité.

Comment s’effectue leur recrutement, quels sont les critères de sélection qui permettent cette diversité ?


La réponse à ces questions est souvent bien plus difficile à obtenir et on se rend la plupart du temps compte que cet "engagement" est avant tout marketing.

Il y a aussi les entreprises qui tentent de nous faire croire que les employés sont plus épanouis chez eux que nulle part ailleurs.

Gestion du stress, sophrologie, infrastructures de détente et tables de ping-pong peuvent être agréables et utiles mais elles ne règlent pas tous les problèmes.

homme d'affaires regarde des statistiques sur sa tablette

Les risques sont en avant tout psychosociaux et ces dispositions ne permettre pas de régler les problèmes de manière franche.

L'objectif avec ces mesures là est d’aider le salarié à mieux vivre sa situation mais la meilleure chose à faire est bel et bien de permettre à l'employé d'avoir la meilleure situation possible au préalable.


En effet, si on propose tout cela a un employé mais que d'un autre côté il n'est pas rémunéré à sa juste valeur, qu'il n'a pas les moyens de faire son travail correctement, qu'il subit une pression monstre ou qu'il est sans cesse obligé de faire des heures supplémentaires, cela n'a pas vraiment de sens.


De plus, mettre en place ce genre de mesures qui visent à améliorer la "qualité de vie au travail" donne bonne conscience à l’employeur, ce qui peut donc le conduire à ne pas agir sur les éléments réellement importants au quotidien que l'on détaillera dans la suite de l'article.

Les priorités sont alors mal fixées et l'entreprise se retrouve à gérer uniquement les apparences et pas les préoccupations réelles, ce qui s'apparente à du social washing.


3. Comment les entreprises peuvent-elles duper les gens ?

Baromètres et reporting sociaux, classements éthiques... vous entendez probablement de plus en plus parler de ce genre de concept.

Les grandes sociétés ont bien pris conscience de l'ampleur de "la mode" de la Responsabilité sociale des entreprises (RSE) à une époque où les gens sont en quête de plus d'éthique.


Pour pouvoir afficher sur leurs sites, leurs réseaux sociaux ou dans leurs publicités ce genre de documents, les entreprises utilisent des sondages et des évaluations qui sont très souvent payées par... les entreprises en question.

une femme et un homme en train de regarder un contrat

Elles sont la plupart du temps commandées à des cabinets de conseil et d’audit avec lesquelles les entreprises ont l'habitude de travailler et qui appartiennent parfois carrément aux mêmes actionnaires.

On se retrouve donc avec des sondages qui sont pour le moins étonnant.


Par exemple, un sondage annuel de l’Institut Great place to work (GPTW), qui recense les "entreprises où il fait bon travailler" nous indiquait en 2017 que les employés de Mcdonald's étaient parmi les plus épanouis.