Quels liens entre Vitamine B12 et cancer ?
Dernière mise à jour : 25 avr. 2022

A l'instar de la vitamine B6, la B12 ou une carence de cette dernière est souvent associée au cancer (colon, prostate, estomac, poumon...).
Nous allons donc faire un point complet aujourd'hui pour que vous puissiez savoir tout ce que cette vitamine assez spéciale présente comme avantages et comme risques vis-à vis du cancer.
Qu'est-ce que la vitamine B12 ?
La vitamine B12, aussi appelée cobalamine, joue un rôle important dans la formation des globules rouges, anecdote rigolote, on l'appelle parfois vitamine rouge car l'atome de cobalt qui entre dans sa structure est rouge et cette vitamine se présente souvent sous forme de cristallin rouge.
En plus de cela, la vitamine B12 a une influence sur le bon fonctionnement du système nerveux, dans le métabolisme des hydrates de carbone et de l’acide folique.
Chaque cellule de l'organisme utilise en fait la vitamine B12 pour fonctionner de façon optimale.
Cette vitamine est stockée dans différents endroits de l'organisme (foie, pancréas, cœur, cerveau...) après avoir été absorbée dans l'attente d'être utilisée.
Ensuite, la vitamine B12 participe à la synthèse de l'ADN et de l'ARN (réplication du patrimoine génétique qui fait tant parler) mais aussi des protéines et de la myéline (gaine qui entoure les nerfs).
La très grande utilité de la vitamine B12 fait qu'une carence peut causer de l'anémie, de la faiblesse et de la fatigue chronique.
En clair, c'est une vitamine sans laquelle votre organisme ne peut pas fonctionner.
Elle est au centre de beaucoup de controverses car elle est celle qui rend le régime vegan inadapté à l'être humain.

La vitamine B12 ne se trouve en effet que dans la viande, le poisson, les œufs et les produits laitiers.
Les vegan sont donc obligés de prendre des compléments alimentaires qui contiennent de la vitamine B12 s'ils veulent rester en bonne santé.
Toutefois, les compléments alimentaires comportent souvent des substances chimiques qui les rendent nocifs, la situation est donc complexe.
Nous n'allons pas nous intéresser spécifiquement à cette épineuse question aujourd'hui mais plutôt aux effets (positifs et négatifs) que cette vitamine peut avoir dans le développement ou le traitement d'un cancer.
Les effets positifs
La vitamine B12 est souvent utilisé par les patients en chimiothérapie car certains médecins affirment que cette vitamine permet de diminuer la toxicité des chimiothérapies à base de Vinblastine (un type de chimiothérapie souvent utilisé).
Avant qu'un patient ne se voit administré du Pemetrexed, un médicament anticancéreux, il est obligatoire qu'il reçoive une supplémentation en vitamine B12 car il y a sinon un risque de défaillance mortelle de la moelle osseuse.
En plus de cela, certains scientifiques ont démontré qu'une augmentation des apports en vitamine B12 diminuerait l'apparition de tumeurs dans le foie, le côlon et l'œsophage humains.
En laboratoire, la prolifération de certaines cellules mammaires humaines malignes a été inhibée par la présence d'une concentration élevée de vitamine B12.
Enfin, la carence en vitamine B12 a été associée à une plus forte prévalence de certains cancers dont ceux de l'estomac, de l'œsophage et du pancréas chez l'homme et chez la femme sans distinction.

De nombreuses femmes atteintes d'un cancer du sein ont également une carence en vitamine B12 mais ce n'est pas encore suffisant pour établir un lien.
Une carence en vitamine B12 est donc assez dangereuse, toutefois, un excès ne l'est pas moins comme nous allons tout de suite l'expliquer.
Les effets négatifs
Les compléments de vitamine B12 provoquent peu d’effets secondaires de manière directe. Il y a quelques rares cas de diarrhées, de formation de caillots sanguins et des réactions allergiques mais toutes les substances peuvent avoir des effets néfastes chez certaines personnes.
La vitamine B12 se trouvent de toute façon dans tout un tas d'aliments du quotidien comme nous l'avons expliqué, ce n'est pas cette concentration en vitamine B12 là qui peut avoir des effets néfastes mais bien les compléments alimentaires.
Selon une étude publiée dans la revue Journal of Clinical Oncology, les hommes prenant des compléments nutritionnels de vitamines B6 et B12 seraient plus à risque que les autres de développer un cancer du poumon, la cigarette étant, bien sûr, un facteur aggravant.
L'étude, qui a été menée par une équipe américaine et taïwanaise, porte sur la cohorte "VITAL", une cohorte qui a été spécifiquement conçue pour étudier la relation entre la prise de compléments nutritionnels et la survenue de cancer.
Cette étude a eu beaucoup d'écho et est considérée comme fiable par la communauté scientifique car elle a été menée auprès d'un nombre impressionnant de sujets.
77.118 participants de la cohorte VITAL, âgés de 50 à 76 ans, dont 808 qui étaient atteints du cancer du poumon primaire et invasif ont été consultés.
Leur prise quotidienne de suppléments vitaminés sur les 10 années précédentes a été étudiée.

Les résultats révèlent que la prise de vitamines B6, B9 et B12 chez la femme n'était pas associée au risque de cancer du poumon.
A contrario, la prise individuelle de vitamines B6 et B12 (et pas dans une formule multivitaminée ou via le régime alimentaire), étaient corrélées à une augmentation de 30% à 40% du risque de cancer du poumon pour l’homme.